Trail de Guerlédan
Lieu: Saint Gelven
Distance: 58 km
Objectif: Terminer
Le jour J est arrivé. J'ai la boule au ventre ce matin.
Il faut dire qu'avec le peu d'entraînement que j'ai ça va être vraiment très dur aujourd'hui.
Ma femme bosse, du coup mamy est venue chercher la p'tite puce et nous voilà partis pour Saint Gelven et l'abbaye de Bon Repos.
Je vais retirer mon dossard (290), je croise un tas de trailers tous aussi déterminés les uns que les autres.
J'enfile ma tenue de scène, un peu de crème solaire sur mes cicatrices, les lunettes de soleil et je suis prêt.
Il va faire chaud aujourd'hui, pourtant je pars avec une ceinture porte gourdes.
Je ne vais pas m'échauffer, j'en aurai assez tout à l'heure.
Je fais le plein d'énergie en regardant ma p'tite Léonie prendre son biberon du matin.
Je rejoins le départ 15min avant le coup de feu. Je croise E. Guillou avec qui je discute quelques instants.
Il sera devant puisqu'il finit 11ème à l'arrivée.
Je me place derrière, dans le dernier tiers.
Le départ permet au peloton de s'étirer, nous sommes sur le chemin du halage.
Je commence à remonter quelques groupes tout en gérant mon allure.
Jusqu'à 45' de course je tiendrai ce rythme puis un peu las de freiner dans les descentes, je recommence ma remontée vers l'avant.
Nous repassons sur le site du départ.
Puis nous attaquons les montées vers les ardoisières. Je m'arrête assouvir un besoin naturelle. A force de s'hydrater, l'inévitable arrive.
Le tempo est bon, je me retrouve dans un groupe qui me convient.
Le prochain objectif est le premier ravito (18ème km).
Je discute avec un gars qui me dis qu'il a déjà 19km au compteur.
Ma mère est sur le bord de la route, je m'arrête pour la prévenir que le circuit à été modifié et que nous faisons le tour du lac dans l'autre sens.
Le ravito est en vue. Je vide mes gourdes qui sont chaudes pour les remplir de produit énergétique GO2 fournit par l'organisation. La boisson passe super bien.
Je repars du ravito, 2h03 de course.
Prochain objectif le ravito du 32ème. Je me fixe d'y être pour 3h45 de course.
Le lac est là et on ne fais que commencer à en faire le tour. Je suis tjs à la même place, je double quelques gars qui sont déjà à l'agonie.
ça m'invite à la prudence!
C'est parti pour un enchaînement de montées et de descentes, l'avantage d'être au bord du lac est que l'on est la plupart du temps abrité par les arbres.
Je reconnais plusieurs endroits par lesquelles j'étais passé l'an dernier dans l'autre sens.
Je suis avec la troisième féminine. De temps en temps je la double, la distance puis elle reviens et me double...
Peu avant le 2ème ravito, ma mère est sur le bord de la route.
Je m'arrête pour mettre de la crème solaire puis je continue vers le ravito.
Je suis dans les temps, les sensations ne sont pas trop mauvaises.
Au ravito c'est le rush, il y a de tout et de n'importe quoi sur la table.
Je cherche la boisson énergétique, il ne reste qu'un fond de jéricane.
Je ne peut remplir qu'un bidon. Un peu déçu par la qualité du ravitaillement, d'autant plus que je ne suis pas dans les derniers (je dois être à peu près 200éme).
S'il y a un point négatif à souligner sur le trail c'est celui-là!!
Je repars (3h38 à ma montre) avec pour objectif le Troisième ravito annoncé au 45km.
L'affaire suit son court, jusqu'à 4h de course où pendant 1/4 d'heure j'ai subi un gros passage à vide.
Plus de jus et gros coup de chaud, je marche pendant plusieurs minutes.
Puis le rythme revient et c'est reparti.
Le tour du lac est interminable, les montées de marche sont terribles et les descentes commencent à faire mal au quadriceps.
Malgré tout je maintiens le rythme sans me préoccuper des concurrents.
L'heure tourne et le ravito se fait désirer! Je demande aux bénévoles combien de bornes il reste, ils m'annoncent 7km.
Impossible!! Coup de massue, je décide de prendre sur moi et de courber l'échine.
Quelques km plus loin ma mère est sur le bord de la route. Je m'arrête et refais le plein de boisson énergétique qui me fait défaut depuis un bout de temps.
J'ai perdu le petit groupe avec lequel j'évoluais. Au bout de 10min je les revois, ça me met en confiance de savoir qu'ils ne sont pas plus saignants que moi!
J'attends tjs le dernier ravito, je demande à un gars combien de bornes il a sur son polar, il m'annonce + de 48km!!
ça y est un bénévole annonce le ravitaillement, au détour d'un virage j'aperçois 2 bénévoles qui remplissent des camelback avec un jet d'eau.
OK j'ai compris, je trace ma route sans y prêter attention.
2/3km plus loin voilà le fameux ravito, je ne comprend pas bien pourquoi ils ont placé un ravitaillement si près de l'arrivée jusqu'à ce qu'un trailer demande combien de km il reste.
Le bénévole lui répond: "Pratiquement 7, et c'est pas les plus faciles!!"
Recoup de massue, je prend mon coca, mon tuc, mon p'tit gateau et je m'assoie comme tout le monde.
Le ravito de la déchéance! Tout le monde est abattu.
Je suis resté au moins 10' à accuser le coup puis j'ai mis les voiles.
C'est un coup à ne pas repartir.
Je marche rapidement pdt 1km, je rattrape des gars qui cours!
ça me motive et je recommence à courir, je rattrape du monde.
Les forges se profilent, je connais l'endroit!
Première montée sur la route plein soleil, gros chantier!!!!
Puis nous revoilà dans les bois, à l'ombre. Je sais qu'il n'en reste plus qu'une à monter.
Un groupe de trois coureurs me revient dessus. Je finirai avec eux. On s'encourage et on s'accroche ensemble. Un gars annonce qu'il a déjà près de 58km sur son polar.
Le speaker se fait entendre, la dernière descente puis les encouragements jusqu'à la ligne.
Ma femme est là, elle a rejoint l'arrivée à temps après sa journée de boulot!
7h34, 252ème.
Je suis allé la chercher cette arrivée, jamais j'en aurai autant bavé!!
@+ Obéron
Distance: 58 km
Objectif: Terminer
Le jour J est arrivé. J'ai la boule au ventre ce matin.
Il faut dire qu'avec le peu d'entraînement que j'ai ça va être vraiment très dur aujourd'hui.
Ma femme bosse, du coup mamy est venue chercher la p'tite puce et nous voilà partis pour Saint Gelven et l'abbaye de Bon Repos.
Je vais retirer mon dossard (290), je croise un tas de trailers tous aussi déterminés les uns que les autres.
J'enfile ma tenue de scène, un peu de crème solaire sur mes cicatrices, les lunettes de soleil et je suis prêt.
Il va faire chaud aujourd'hui, pourtant je pars avec une ceinture porte gourdes.
Je ne vais pas m'échauffer, j'en aurai assez tout à l'heure.
Je fais le plein d'énergie en regardant ma p'tite Léonie prendre son biberon du matin.
Je rejoins le départ 15min avant le coup de feu. Je croise E. Guillou avec qui je discute quelques instants.
Il sera devant puisqu'il finit 11ème à l'arrivée.
Je me place derrière, dans le dernier tiers.
Le départ permet au peloton de s'étirer, nous sommes sur le chemin du halage.
Je commence à remonter quelques groupes tout en gérant mon allure.
Jusqu'à 45' de course je tiendrai ce rythme puis un peu las de freiner dans les descentes, je recommence ma remontée vers l'avant.
Nous repassons sur le site du départ.
Puis nous attaquons les montées vers les ardoisières. Je m'arrête assouvir un besoin naturelle. A force de s'hydrater, l'inévitable arrive.
Le tempo est bon, je me retrouve dans un groupe qui me convient.
Le prochain objectif est le premier ravito (18ème km).
Je discute avec un gars qui me dis qu'il a déjà 19km au compteur.
Ma mère est sur le bord de la route, je m'arrête pour la prévenir que le circuit à été modifié et que nous faisons le tour du lac dans l'autre sens.
Le ravito est en vue. Je vide mes gourdes qui sont chaudes pour les remplir de produit énergétique GO2 fournit par l'organisation. La boisson passe super bien.
Je repars du ravito, 2h03 de course.
Prochain objectif le ravito du 32ème. Je me fixe d'y être pour 3h45 de course.
Le lac est là et on ne fais que commencer à en faire le tour. Je suis tjs à la même place, je double quelques gars qui sont déjà à l'agonie.
ça m'invite à la prudence!
C'est parti pour un enchaînement de montées et de descentes, l'avantage d'être au bord du lac est que l'on est la plupart du temps abrité par les arbres.
Je reconnais plusieurs endroits par lesquelles j'étais passé l'an dernier dans l'autre sens.
Je suis avec la troisième féminine. De temps en temps je la double, la distance puis elle reviens et me double...
Peu avant le 2ème ravito, ma mère est sur le bord de la route.
Je m'arrête pour mettre de la crème solaire puis je continue vers le ravito.
Je suis dans les temps, les sensations ne sont pas trop mauvaises.
Au ravito c'est le rush, il y a de tout et de n'importe quoi sur la table.
Je cherche la boisson énergétique, il ne reste qu'un fond de jéricane.
Je ne peut remplir qu'un bidon. Un peu déçu par la qualité du ravitaillement, d'autant plus que je ne suis pas dans les derniers (je dois être à peu près 200éme).
S'il y a un point négatif à souligner sur le trail c'est celui-là!!
Je repars (3h38 à ma montre) avec pour objectif le Troisième ravito annoncé au 45km.
L'affaire suit son court, jusqu'à 4h de course où pendant 1/4 d'heure j'ai subi un gros passage à vide.
Plus de jus et gros coup de chaud, je marche pendant plusieurs minutes.
Puis le rythme revient et c'est reparti.
Le tour du lac est interminable, les montées de marche sont terribles et les descentes commencent à faire mal au quadriceps.
Malgré tout je maintiens le rythme sans me préoccuper des concurrents.
L'heure tourne et le ravito se fait désirer! Je demande aux bénévoles combien de bornes il reste, ils m'annoncent 7km.
Impossible!! Coup de massue, je décide de prendre sur moi et de courber l'échine.
Quelques km plus loin ma mère est sur le bord de la route. Je m'arrête et refais le plein de boisson énergétique qui me fait défaut depuis un bout de temps.
J'ai perdu le petit groupe avec lequel j'évoluais. Au bout de 10min je les revois, ça me met en confiance de savoir qu'ils ne sont pas plus saignants que moi!
J'attends tjs le dernier ravito, je demande à un gars combien de bornes il a sur son polar, il m'annonce + de 48km!!
ça y est un bénévole annonce le ravitaillement, au détour d'un virage j'aperçois 2 bénévoles qui remplissent des camelback avec un jet d'eau.
OK j'ai compris, je trace ma route sans y prêter attention.
2/3km plus loin voilà le fameux ravito, je ne comprend pas bien pourquoi ils ont placé un ravitaillement si près de l'arrivée jusqu'à ce qu'un trailer demande combien de km il reste.
Le bénévole lui répond: "Pratiquement 7, et c'est pas les plus faciles!!"
Recoup de massue, je prend mon coca, mon tuc, mon p'tit gateau et je m'assoie comme tout le monde.
Le ravito de la déchéance! Tout le monde est abattu.
Je suis resté au moins 10' à accuser le coup puis j'ai mis les voiles.
C'est un coup à ne pas repartir.
Je marche rapidement pdt 1km, je rattrape des gars qui cours!
ça me motive et je recommence à courir, je rattrape du monde.
Les forges se profilent, je connais l'endroit!
Première montée sur la route plein soleil, gros chantier!!!!
Puis nous revoilà dans les bois, à l'ombre. Je sais qu'il n'en reste plus qu'une à monter.
Un groupe de trois coureurs me revient dessus. Je finirai avec eux. On s'encourage et on s'accroche ensemble. Un gars annonce qu'il a déjà près de 58km sur son polar.
Le speaker se fait entendre, la dernière descente puis les encouragements jusqu'à la ligne.
Ma femme est là, elle a rejoint l'arrivée à temps après sa journée de boulot!
7h34, 252ème.
Je suis allé la chercher cette arrivée, jamais j'en aurai autant bavé!!
@+ Obéron
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