Marathon de la Rochelle
Lieu: La Rochelle
Distance: 42,195 km
Objectif: 3h15/3H20
les photos (il y a aussi 4 ou 5 vidéos à la fin)
http://picasaweb.google.fr/rometmel/LaRochelle2008#
L'avant course:
J'y ai pensé à ce marathon, toute la semaine à se demander si on est fin prêt ou si il ne faudrait pas en remettre une petite couche à l'entraînement pour se rassurer.
Ahhh! Je déteste cette période, il me tarde tellement d'être au départ.
Nous faisons la route avec mes parents puisque mon père fera son baptême du feu sur la distance reine!
Départ samedi matin histoire de ne pas arriver là bas trop tard pour avoir le temps de repérer les lieux.
Le temps est pourri! ça caille, il flotte, je flippe...
Nous allons retirer nos dossards à l'espace Encan, véritable QG du marathon.
Il y a plein de stand de présentation de course. Je me sers, j'examinerai tout ça à la maison pour planifier 2009!
Puis nous rejoignons l'hôtel pour se poser un peu, une bonne douche, une platée de lasagne au resto... On a jamais été aussi près du départ!!
J'ai dormi comme un plomb, comme d'habitude... A peine levé, je file à la fenêtre voir s'il flotte, apparemment non mais il y a du vent...
Petit déj à l'hôtel avec le pot de confiture à maman, tous les détails compte et mon père est assez... Méticuleux!!
Dehors ça caille, le vent est glacial.
Il ne faut être net pour aller courir 42 bornes par 4 à 5°C à 400km de chez soi un dimanche matin à 9h...
Enfin c'est comme ça, revenons à nos moutons.
La course:
Nous nous sommes garés à l'espace Encan entre les 2 départs. Mon père part du quai Louis Prunier et moi du quai Maubeq.
J'y vais en trottinant pour essayer de me réchauffer... ça ne fonctionne pas bcp, je caille tjs autant!!
Je pars du sas 4, (le dernier) mais je suis bien placé, dans les 1er des derniers dirons-nous.
Je croise 2 ou 3 forumers de kikourou avec qui je discute en attendant le départ. Les rafales de vent me frigorifient puis ça y est, on ouvre les barrières et le coup de feu retenti.
Je metterai 1min à passer la ligne de départ où je déclenche mon chrono.
La musique (celle qu'écoute l'oncle de Jacques Mayolles dans le Grand Bleu...) se propage dans les rues de La Rochelle et les coureurs en font de même.
J'ai bcp de mal à réguler mon allure sur les 5 premiers kilo, je passe en 4'15/4'20 au kilo.
A ce moment là mon monologue intérieur ressemble à ça:" Ohh lala, il va falloir calmer le jeu gamin sinon tu ne verras pas la banderole d'arrivée".
Après le 5éme j'arrive à me freiner, je repasse au dessus des 4'30. Normalement je dois courir en 4'38. Je rattrape le ballon 3h30, 200m devant j'aperçois celui des 3h15.
Je reviens dessus au niveau des 10km (44'37).
Il y a un gros peloton derrière le meneur, pas évident de dérouler sa foulée!!
Je suis bien mais tjs trop rapide par rapport à mes temps de passage.
Je fais confiance au meneur, mais les indications affichées tous les 5km montre que nous sommes sur les bases de 3h12.
Plusieurs coureurs critiquent l'allure rapide et irrégulière du meneur. C'est vrai que nous passons de 4'30 au Kilo à 4'45... Pas l'idéal!!
Au semi, je suis en 1h36'17, toujours trop vite mais il est très dur de se laisser couler dans le peloton, se faire doubler n'est jamais très plaisant.
Je reste donc dans le paquet des 3h15.
Ma femme et ma mère sont là pour m'encourager.
Aller plus qu'un semi!! Vue comme ça j'ai déjà mal aux jambes, je préfère prendre les kilo comme ils viennent.
Je passe au 30éme en 2h17'58. Il me reste 12km en 5' au kilo ça fait 1 heure. Je suis encore dans le timing. Le peloton des 3h15 est maintenant 100m devant, j'essaie de ne pas exploser mais c'est dur.
Les temps se rapprochent des 5min au kilo pour inexorablement passer au dessus.
Il faut tenir coute que coute. La dernière boucle de 7kilo par l'espace Encan et le port des minimes est vraiment délicat à négocier.
Il y a plus de vent, peu de public et c'est la période la plus dur du marathon.
Je me fais plus doubler que je ne double. Je m'accroche pour finir avant les 3h25, les objectifs sont revus à la baisse. Le public est maintenant plus nombreux. Je ressens une douleur de plus en plus gênante au tendon d'Achille gauche mais je m'accroche.
A ce moment là le monologue intérieur ressemble à :"Tu ressembles plus à rien, aller bouges toi, accroches toi gamin, lâches rien. Tu vas quand même pas te laisser doubler comme ça..."
ça y est la banderole du dernier kilo est en vue, derniers encouragements de ma femme et ma mère. Je finis un peu mieux le dernier kilo, porté par le public on arrive tjs à trouver des forces insoupçonnées.
Passage sous l'arche, 50m et c'est la délivrance.
3h25'30 à ma montre, à ce moment là le temps importe peu. Le plaisir d'être aller au bout supplante le reste.
L'après course:
On me remet le coupe vent, la bourriche d'huître. Je me ravitaille un peu puis rejoins la sortie.
Je vais retrouver mes supportrices pour pouvoir partager un peu de ce moment spécial.
Sur le retour je regarde les marathoniens arriver, certains sont frais, d'autres décomposés.
J'aperçois mon père, je me rue à la barrière pour l'encourager.
Il est cramé, je sais ce qu'il doit ressentir. Il faut avoir fait un marathon pour le savoir!
A peine le marathon fini la souffrance a disparu, elle est même presque oubliée.
Ma femme et ma mère sont surprises par l'état de décomposition de certains coureurs.
Je file me changer pour ne pas attraper froid. Mon père arrive quelques minutes plus tard, il a bouclé son marathon en 3h47'59.
Pas mal le vieux, il tient encore la route!!
Sur la route du retour Morphée aura raison de moi. Je suis quand même bien fatigué et demain j'attaque la semaine par un nouveau boulot...
Si je ne veux pas donner une mauvaise première impression j'ai intérêt à bien récupérer.
Voilà les photos (il y a aussi 4 ou 5 vidéos à la fin)
http://picasaweb.google.fr/rometmel/LaRochelle2008#
@+ Obéron
Distance: 42,195 km
Objectif: 3h15/3H20
les photos (il y a aussi 4 ou 5 vidéos à la fin)
http://picasaweb.google.fr/rometmel/LaRochelle2008#
L'avant course:
J'y ai pensé à ce marathon, toute la semaine à se demander si on est fin prêt ou si il ne faudrait pas en remettre une petite couche à l'entraînement pour se rassurer.
Ahhh! Je déteste cette période, il me tarde tellement d'être au départ.
Nous faisons la route avec mes parents puisque mon père fera son baptême du feu sur la distance reine!
Départ samedi matin histoire de ne pas arriver là bas trop tard pour avoir le temps de repérer les lieux.
Le temps est pourri! ça caille, il flotte, je flippe...
Nous allons retirer nos dossards à l'espace Encan, véritable QG du marathon.
Il y a plein de stand de présentation de course. Je me sers, j'examinerai tout ça à la maison pour planifier 2009!
Puis nous rejoignons l'hôtel pour se poser un peu, une bonne douche, une platée de lasagne au resto... On a jamais été aussi près du départ!!
J'ai dormi comme un plomb, comme d'habitude... A peine levé, je file à la fenêtre voir s'il flotte, apparemment non mais il y a du vent...
Petit déj à l'hôtel avec le pot de confiture à maman, tous les détails compte et mon père est assez... Méticuleux!!
Dehors ça caille, le vent est glacial.
Il ne faut être net pour aller courir 42 bornes par 4 à 5°C à 400km de chez soi un dimanche matin à 9h...
Enfin c'est comme ça, revenons à nos moutons.
La course:
Nous nous sommes garés à l'espace Encan entre les 2 départs. Mon père part du quai Louis Prunier et moi du quai Maubeq.
J'y vais en trottinant pour essayer de me réchauffer... ça ne fonctionne pas bcp, je caille tjs autant!!
Je pars du sas 4, (le dernier) mais je suis bien placé, dans les 1er des derniers dirons-nous.
Je croise 2 ou 3 forumers de kikourou avec qui je discute en attendant le départ. Les rafales de vent me frigorifient puis ça y est, on ouvre les barrières et le coup de feu retenti.
Je metterai 1min à passer la ligne de départ où je déclenche mon chrono.
La musique (celle qu'écoute l'oncle de Jacques Mayolles dans le Grand Bleu...) se propage dans les rues de La Rochelle et les coureurs en font de même.
J'ai bcp de mal à réguler mon allure sur les 5 premiers kilo, je passe en 4'15/4'20 au kilo.
A ce moment là mon monologue intérieur ressemble à ça:" Ohh lala, il va falloir calmer le jeu gamin sinon tu ne verras pas la banderole d'arrivée".
Après le 5éme j'arrive à me freiner, je repasse au dessus des 4'30. Normalement je dois courir en 4'38. Je rattrape le ballon 3h30, 200m devant j'aperçois celui des 3h15.
Je reviens dessus au niveau des 10km (44'37).
Il y a un gros peloton derrière le meneur, pas évident de dérouler sa foulée!!
Je suis bien mais tjs trop rapide par rapport à mes temps de passage.
Je fais confiance au meneur, mais les indications affichées tous les 5km montre que nous sommes sur les bases de 3h12.
Plusieurs coureurs critiquent l'allure rapide et irrégulière du meneur. C'est vrai que nous passons de 4'30 au Kilo à 4'45... Pas l'idéal!!
Au semi, je suis en 1h36'17, toujours trop vite mais il est très dur de se laisser couler dans le peloton, se faire doubler n'est jamais très plaisant.
Je reste donc dans le paquet des 3h15.
Ma femme et ma mère sont là pour m'encourager.
Aller plus qu'un semi!! Vue comme ça j'ai déjà mal aux jambes, je préfère prendre les kilo comme ils viennent.
Je passe au 30éme en 2h17'58. Il me reste 12km en 5' au kilo ça fait 1 heure. Je suis encore dans le timing. Le peloton des 3h15 est maintenant 100m devant, j'essaie de ne pas exploser mais c'est dur.
Les temps se rapprochent des 5min au kilo pour inexorablement passer au dessus.
Il faut tenir coute que coute. La dernière boucle de 7kilo par l'espace Encan et le port des minimes est vraiment délicat à négocier.
Il y a plus de vent, peu de public et c'est la période la plus dur du marathon.
Je me fais plus doubler que je ne double. Je m'accroche pour finir avant les 3h25, les objectifs sont revus à la baisse. Le public est maintenant plus nombreux. Je ressens une douleur de plus en plus gênante au tendon d'Achille gauche mais je m'accroche.
A ce moment là le monologue intérieur ressemble à :"Tu ressembles plus à rien, aller bouges toi, accroches toi gamin, lâches rien. Tu vas quand même pas te laisser doubler comme ça..."
ça y est la banderole du dernier kilo est en vue, derniers encouragements de ma femme et ma mère. Je finis un peu mieux le dernier kilo, porté par le public on arrive tjs à trouver des forces insoupçonnées.
Passage sous l'arche, 50m et c'est la délivrance.
3h25'30 à ma montre, à ce moment là le temps importe peu. Le plaisir d'être aller au bout supplante le reste.
L'après course:
On me remet le coupe vent, la bourriche d'huître. Je me ravitaille un peu puis rejoins la sortie.
Je vais retrouver mes supportrices pour pouvoir partager un peu de ce moment spécial.
Sur le retour je regarde les marathoniens arriver, certains sont frais, d'autres décomposés.
J'aperçois mon père, je me rue à la barrière pour l'encourager.
Il est cramé, je sais ce qu'il doit ressentir. Il faut avoir fait un marathon pour le savoir!
A peine le marathon fini la souffrance a disparu, elle est même presque oubliée.
Ma femme et ma mère sont surprises par l'état de décomposition de certains coureurs.
Je file me changer pour ne pas attraper froid. Mon père arrive quelques minutes plus tard, il a bouclé son marathon en 3h47'59.
Pas mal le vieux, il tient encore la route!!
Sur la route du retour Morphée aura raison de moi. Je suis quand même bien fatigué et demain j'attaque la semaine par un nouveau boulot...
Si je ne veux pas donner une mauvaise première impression j'ai intérêt à bien récupérer.
Voilà les photos (il y a aussi 4 ou 5 vidéos à la fin)
http://picasaweb.google.fr/rometmel/LaRochelle2008#
@+ Obéron
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