Grand Ménestrail
Lieu: Moncontour
Distance: 55km
Objectif: 6h30/7h
L'objectif de fin d'année est arrivé, un peu fou comme pari étant donné ma saison qui n'a réellement commencé qu'au mois de juin.
Cependant je me sens plutôt près. L'appréhension, les doutes sur la préparation sont quand même là mais je suis serein.
Cela fait maintenant un moment que je n'ai pas participer à un trail de cette distance (2009 le trail des aiguilles rouges), je n'ai donc d'autres ambitions que de finir.
Le départ étant donné à 6h, le levé est prévu pour 3h45... Petit déj rapide et me voila parti pour rejoindre Moncontour.
5' après être entré sur la 4 voies, BIM!! Un sanglier dans le parchoc... ça commence bien! Le temps de faire l'inventaire des dégâts (apparemment rien de dramatique, la voiture roule toujours, on verra ça plus tard!) et je me remet en route, un peu sonné quand même!
Sur Moncontour le temps n'est pas au beau fixe, le crachin est de la partie et le thermomètre n'est pas des plus élevé (5° tout au plus...). Dossard, habillage de circonstance et voila le peloton réuni sur le stade pour un tour de piste et un départ éclairé aux fusées de détresse.
Le départ à 6h nous laisse augurer 2h à la frontale. Après avoir parcouru quelques km sur l'asphalte et autres sentiers stabilisés les choses sérieuses commencent dans les single tracks. J'adore, je suis à l'aise, en confiance si bien que j'ai peut-être tendance à un peu appuyer sur le champignon... Mais c'est tellement bon. Quelques bourbiers plus tard nous escaladons le point culminant des côtes d'armor à savoir le Mont Bel Air. L'ascension n'est pas abrupte mais progressive si bien que ça se fait, de toutes manières quand je suis dans le rouge je marche.
Au bout de 2h de course le jour se lève péniblement et je commence à lorgner ma montre puisque le premier ravito est prévu au 22/23èmekm.
Cette première boucle nous ramène au point de départ où il y a une barrière horaire à respecter. J'y suis en un peu moins de 2h30.Le temps de ranger la frontale, pisser un coup et c'est reparti.
Nous retraversons la cité médiéval pour atteindre un ruisseau au débit plutôt tonique qu'il faut remonter sur une quinzaine de mètres. Les jambes se tétanisent. Suite à cet épisode aquatique, il faut traverser une grosse buse sur une dizaine de mètres... Pas évident pour les grands zoulou comme moi...
Le temps de reprendre un rythme de croisière dans un magnifique parc (et le chateau qui va avec) et le coup de mou arrive. Je ne suis pas très bien, je marche dès que je ne peux plus courir (je marche donc beaucoup).
J'ai pourtant fait attention à bien m'alimenter et bien m'hydrater (gamme GO2 que je tolère très bien).
J'attend donc tout simplement que la roue tourne et que ça revienne. Bizarrement sur les parties roulantes j'ai du mal à allonger alors que dans les parties techniques je me sens plus à l'aise.
Jusqu'au 2éme ravito je perds pas mal de place mais je commence à retrouver des couleurs.
Nous sommes au 36km (4h15 à ma montre), je ne m'attarde pas trop longtemps au ravito (4'). J'en profite quand même pour manger un carré de chocolat expérience forte appréciable pour mes papilles! Le prochain point d'eau est prévu dans 8km (44km). Dans une heure je devrai y être...
Les sensations reviennent petit à petit, je commence à rallonger mes temps de course. Dans les montées je ne cherche pas à forcer et marche (comme tout le monde d'ailleurs). Je suis à nouveau dans le flux de la course et ne perd quasiment plus de places.
Le raviro se fait désirer, non pas que j'ai faim ou soif mais plus parce que c'est un point de repère kilométrique.
Au sommet d'une côte interminable nous y voila. 44km en 5h43. Je ne m'attarde pas plus de 3' et repars.
Dès la reprise de la course je sens que c'est reparti, les sensations sont là. Nous sommes à 3 et récupérons quelques concurrents. Assez rapidement je me retrouve seul et continu à mon rythme. Sur cette dernière portion qui nous ramène vers Moncontour je ramasserai une bonne dizaine de gars, la dynamique est bonne.
Plus je me rapproche de l'arrivée et plus je regrette qu'il n'y ai pas quelques km de plus...
Je franchis la ligne en 6h56pour finalement 55km, 195éme.
A ce moment précis où la course se termine, où la ligne est passée, une émotion m'envahis et ce à chaque courses longues que j'effectue (marathon ou trail). C'est un moment spécial, intime...
Grand merci et grand bravo aux organisateurs de ce trail qui vient sans conteste se placer au côté du trail Guerlédan la référence du trail en Bretagne.
@+ Obéron
Distance: 55km
Objectif: 6h30/7h
L'objectif de fin d'année est arrivé, un peu fou comme pari étant donné ma saison qui n'a réellement commencé qu'au mois de juin.
Cependant je me sens plutôt près. L'appréhension, les doutes sur la préparation sont quand même là mais je suis serein.
Cela fait maintenant un moment que je n'ai pas participer à un trail de cette distance (2009 le trail des aiguilles rouges), je n'ai donc d'autres ambitions que de finir.
Le départ étant donné à 6h, le levé est prévu pour 3h45... Petit déj rapide et me voila parti pour rejoindre Moncontour.
5' après être entré sur la 4 voies, BIM!! Un sanglier dans le parchoc... ça commence bien! Le temps de faire l'inventaire des dégâts (apparemment rien de dramatique, la voiture roule toujours, on verra ça plus tard!) et je me remet en route, un peu sonné quand même!
Sur Moncontour le temps n'est pas au beau fixe, le crachin est de la partie et le thermomètre n'est pas des plus élevé (5° tout au plus...). Dossard, habillage de circonstance et voila le peloton réuni sur le stade pour un tour de piste et un départ éclairé aux fusées de détresse.
La nuit je kiffe grave
Le départ à 6h nous laisse augurer 2h à la frontale. Après avoir parcouru quelques km sur l'asphalte et autres sentiers stabilisés les choses sérieuses commencent dans les single tracks. J'adore, je suis à l'aise, en confiance si bien que j'ai peut-être tendance à un peu appuyer sur le champignon... Mais c'est tellement bon. Quelques bourbiers plus tard nous escaladons le point culminant des côtes d'armor à savoir le Mont Bel Air. L'ascension n'est pas abrupte mais progressive si bien que ça se fait, de toutes manières quand je suis dans le rouge je marche.
Au bout de 2h de course le jour se lève péniblement et je commence à lorgner ma montre puisque le premier ravito est prévu au 22/23èmekm.
Cette première boucle nous ramène au point de départ où il y a une barrière horaire à respecter. J'y suis en un peu moins de 2h30.Le temps de ranger la frontale, pisser un coup et c'est reparti.
Le coup de mou se fait sentir
Nous retraversons la cité médiéval pour atteindre un ruisseau au débit plutôt tonique qu'il faut remonter sur une quinzaine de mètres. Les jambes se tétanisent. Suite à cet épisode aquatique, il faut traverser une grosse buse sur une dizaine de mètres... Pas évident pour les grands zoulou comme moi...
Le temps de reprendre un rythme de croisière dans un magnifique parc (et le chateau qui va avec) et le coup de mou arrive. Je ne suis pas très bien, je marche dès que je ne peux plus courir (je marche donc beaucoup).
J'ai pourtant fait attention à bien m'alimenter et bien m'hydrater (gamme GO2 que je tolère très bien).
J'attend donc tout simplement que la roue tourne et que ça revienne. Bizarrement sur les parties roulantes j'ai du mal à allonger alors que dans les parties techniques je me sens plus à l'aise.
Jusqu'au 2éme ravito je perds pas mal de place mais je commence à retrouver des couleurs.
Nous sommes au 36km (4h15 à ma montre), je ne m'attarde pas trop longtemps au ravito (4'). J'en profite quand même pour manger un carré de chocolat expérience forte appréciable pour mes papilles! Le prochain point d'eau est prévu dans 8km (44km). Dans une heure je devrai y être...
Les sensations reviennent petit à petit, je commence à rallonger mes temps de course. Dans les montées je ne cherche pas à forcer et marche (comme tout le monde d'ailleurs). Je suis à nouveau dans le flux de la course et ne perd quasiment plus de places.
Le raviro se fait désirer, non pas que j'ai faim ou soif mais plus parce que c'est un point de repère kilométrique.
Au sommet d'une côte interminable nous y voila. 44km en 5h43. Je ne m'attarde pas plus de 3' et repars.
La renaissance
Dès la reprise de la course je sens que c'est reparti, les sensations sont là. Nous sommes à 3 et récupérons quelques concurrents. Assez rapidement je me retrouve seul et continu à mon rythme. Sur cette dernière portion qui nous ramène vers Moncontour je ramasserai une bonne dizaine de gars, la dynamique est bonne.
Je franchis la ligne en 6h56pour finalement 55km, 195éme.
A ce moment précis où la course se termine, où la ligne est passée, une émotion m'envahis et ce à chaque courses longues que j'effectue (marathon ou trail). C'est un moment spécial, intime...
@+ Obéron
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